neutralité de longue date sur le statut de la ville. Ce n’était pas l’orgie d’effusion de sang entre Juifs et Palestiniens que certains avaient prévue, du moins pas encore. Mais les hostilités sont de mauvais augure pour ce que Trump a décrit, vaguement, comme un accord à venir pour tous les acteurs d’un conflit qui dure depuis plus d’un siècle. La perspective d’une coexistence pacifique dans la région semble aussi sombre que jamais.
Sauf peut-être à Rahat, une ville de 62 000 habitants dans le désert rocheux du Néguev. Un après-midi d’automne, Daniel Birnbaum conduit une berline blanche Skoda de l’autoroute et jusqu’à un complexe de quatre bâtiments blancs, dont l’un porte un énorme logo qui se lit En 2015, le fabricant de 1,5 milliards de dollars de dispositifs de gazéification à domicile a déplacé la majeure partie de ses fabrication ici, à la plus grande ville bédouine du pays. Birnbaum, le directeur général, se gare juste au moment où le quart de travail se termine et le campus de 1 700 personnes se vide. Mais à l’intérieur d’un des bâtiments caverneux, deux douzaines d’employés restent sur la chaîne de montage, gagnant des iphone personnalisé heures supplémentaires.
Ils représentent, comme disent les SodaStreamers, une Organisation des Nations Unies en miniature: juifs russes, juifs éthiopiens, bédouins, palestiniens, druzes, même un membre dreadlocké du groupe des Afro-américains des Hébreux noirs qui prétendent descendre des anciens Israélites. Birnbaum, qui a de larges épaules et des cheveux gris immaculés, traverse les rangs, distribuant des câlins, des vagues et des baguettes. Les travailleurs sont obligés de sembler gais le patron, et il a deux journalistes en remorque l’affection semble sincère et réciproque. là mon Palestinien préféré! Birnbaum dit, saluant un gestionnaire. Ensuite, il présente Shourok Alkrenawe, un grand Bédouin au visage de lune qui porte un foulard bourgogne à motifs et rayonne la confiance de quelqu’un de beaucoup plus âgé.
une femme incroyable! Birnbaum dit. seulement 22 ans, une bédouine, et elle gère un quart de travail. Elle est chef d’équipe. a eu une bonne course ces derniers temps. Les ventes unitaires de ses machines gadgets qui injectent des carafes d’eau du robinet avec du CO pour faire des boissons gazeuses, toniques et autres boissons gazeuses en hausse de 22% l’an dernier, à 2,9 millions. Birnbaum exposera volontiers les merveilles de SodaStream, de l’environnement (les utilisateurs peuvent arrêter d’acheter leurs boissons pétillantes dans des bouteilles jetables) à la mixologique (avant la visite de l’usine, il fabrique une savoureuse pincée de gin, d’Aperol et d’eau pétillante). Mais avec la perspective d’une troisième Intifada déclenchée par Trump, il ne s’agit que d’une histoire sur le bonheur du Seltzer fait maison. C’est l’histoire d’un PDG qui prétend vendre non seulement des bulles mais la paix, et qui dit que son modèle peut aider à résoudre l’une des confrontations les plus insolubles au monde.
Birnbaum serait le premier à vous dire qu’il n’était pas un ailier gauche. Comme le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, il dit que la Cisjordanie et Gaza sont coque souple galaxy s4 historiquement juives et ont été libérées lors de la guerre des Six Jours en 1967, plutôt que d’être occupées. Birnbaum, cependant, dit aussi que ce n’est pas pertinent. Il est en faveur d’une solution à deux Etats qui impliquerait qu’Israël cède la plupart des territoires aux Palestiniens. Et cela est peu probable, argumente-t-il, sans aborder d’abord la situation abyssale de l’emploi palestinien, qui engendre le ressentiment et la violence. Dans la bande de Gaza, bloquée depuis plus d’une décennie par l’armée israélienne, le taux de chômage a atteint 42% de la même ligue que la Somalie. La situation est un peu moins sombre pour la Cisjordanie.
Ceux qui ont des emplois sont exactement contents. Près de 117 000 Palestiniens de Cisjordanie affluent chaque jour en Israël et dans ses colonies pour travailler. Ils font généralement deux fois ce qu’ils feraient dans les zones palestiniennes contrôlées. Mais dans de nombreux cas, les Palestiniens paient des frais exorbitants aux courtiers en matière d’emploi. Ils font souvent moins que les travailleurs juifs pour les mêmes tâches. Ils doivent également passer des heures non rémunérées chaque jour en passant par les postes de contrôle frontaliers, où ils sont souvent humiliés par les soldats israéliens.
Shavtiellah Franklin, Afrique du Sud, 21. Quand les Juifs et les Arabes se mêlent dans l’usine, dit-il, ils découvrent leurs points communs et arrêtent de se diaboliser les uns les autres. En d’autres termes: Le travail de paix commence au travail lui-même.
Bien sûr, tout le monde n’est pas convaincu de la pureté des intentions de Birnbaum. Ces dernières années, les militants des droits de l’homme ont fait pression pour des boycotts SodaStream de haut niveau. En 2014, ils ont revendiqué la victoire lorsque la compagnie a déclaré qu’elle fermerait une usine en Cisjordanie, dont les boycotteurs ont soutenu qu’elle faisait partie de l’occupation illégale du territoire par Israël. (L’histoire a eu un jeu médiatique supplémentaire parce qu’un peignoir portant Scarlett Johansson avait juste joué dans une publicité SodaStream Super Bowl.)
Birnbaum dit que les boycotts blessent les Palestiniens plus qu’ils ne les aident: plusieurs centaines ont perdu leur emploi quand il a fermé l’usine de Cisjordanie et a déplacé des opérations à Rahat. ces gens pensent-ils il demande des antagonistes de SodaStream. la Cisjordanie devrait être affamée et les gens devraient travailler Leur haine pour Israël est plus forte que leur amour des Palestiniens. Avec le conflit israélo-palestinien lui-même, la campagne de Birnbaum est devenue une mêlée à plusieurs niveaux. Il s’est disputé avec l’administration Netanyahu, que l’on suppose être du côté des compagnies israéliennes, mais Birnbaum l’accuse de jeter inutilement 74 de ses employés palestiniens au chômage l’année dernière pour marquer des points avec sa base droite. Les assistants du premier ministre ont tourné en dérision Birnbaum en tant qu’artiste de performance, ce qui n’est peut-être pas totalement faux. Il est clairement quelqu’un qui aime un combat et le projecteur qui va avec. aime toujours être le hipster David vs Goliath, dit Camiel Slaats, l’un des anciens patrons de Birnbaum. Il est vrai qu’il n’hésite pas à utiliser les tribulations de ses travailleurs palestiniens pour promouvoir les intérêts de SodaStream. Quantifier l’effet est difficile, mais les parts de l’entreprise ont plus que quadruplé en deux ans, les consommateurs associant de plus en plus la marque à la santé et à la vertu. Anthony Campagna, analyste senior des actions chez EVA Dimensions, explique que ce n’est pas seulement la vie quotidienne des gens, mais aussi leurs habitudes de consommation et de consommation. en essayant de rester du bon côté de la clôture, se positionnant comme une marque branchée, branchée et agréable. les travailleurs de SodaStream pensent-ils à la double campagne de Birnbaum Laissez poser une des employés palestiniens de longue date de l’entreprise. Il s’appelle Nabil Bsharat. Il s’habille calmement pour ne pas réveiller sa femme. Il s’est bien habitué à ça remue rarement. Un musulman décrit lui-même au milieu de la route musulmane, Bsharat prend quelques instants pour prier dans le salon de sa maison à Jab, un village de Cisjordanie près de Ramallah. Parfois, un de ses sept enfants sort pour un câlin et un baiser avant de partir, mais la plupart des matins, lui seul. Son trajet total pour se rendre au travail est de trois heures seulement s’il passe par un point de contrôle israélien.
La plupart du temps, Bsharat est l’un des milliers de Palestiniens qui tentent de pénétrer dans le pays au poste de contrôle de Qalandiya. Ils se tiennent en une ligne pour passer par un détecteur de métaux, une autre ligne pour une vérification de sac, et une troisième pour les empreintes digitales. Ensuite, ils attendent la permission des soldats israéliens de partir. Le processus peut prendre 45 minutes anxieuses. Si les travailleurs les manquent, ils ne sont pas payés. dit Bsharat en sirotant un thé à la menthe sur son canapé du salon un jour de congé. se sentir comme un animal. Il y a des gens qui ont arrêté d’aller [en Israël], des gens qui ont dit, ne veulent pas ce cauchemar. Parfois, je me demande pourquoi je le fais. Mais là quelque chose qui me pousse, me captive. Bsharat travaille chez SodaStream depuis sept ans et considère l’usine comme la sienne. Il éprouve une certaine loyauté envers Birnbaum.
Fils d’un rabbin conservateur qui a fui l’Europe de l’Est pour échapper à l’Holocauste, Birnbaum est né à New York mais a grandi dans un kibboutz du sud d’Israël, où un de ses voisins était David Ben Gourion, premier Premier ministre du pays. Jeune Birnbaum a été consommé avec de l’argent. Il a vendu ses camarades de classe qu’il a fait dans un four grille-pain avec du pain, de la sauce tomate et du fromage en tranches. Sa mère se souvient qu’il a même essayé de vendre des pierres à ses amis.
Après avoir obtenu un MBA à la Harvard Business School en 1992, Birnbaum a travaillé chez Procter Gamble Co. avant de retourner en Israël, où il a démarré une division de Pillsbury avant de diriger les opérations de Nike Inc. dans le pays. Il a augmenté les ventes de sneakers avec des cascades de marketing comme une fête dans une vieille station de métro de Tel Aviv, qui a attiré des politiciens, des stars de cinéma et des journalistes qui ont écrit sur le chef irakien de Nike.
Slaats, son ancien patron chez Nike, affirme que l’entreprise aurait promu Birnbaum. Mais Birnbaum n’a pas voulu quitter Israël. Au lieu de cela, en 2007, il a pris un travail en tant que PDG de SodaStream. L’entreprise, alors âgée de 104 ans, avait déjà été connue pour son slogan accrocheur: Busy With the Fizzy. Mais quand Birnbaum est arrivé, SodaStream était presque en faillite et venait d’être acheté par une société de capital-investissement pour seulement 6 millions de dollars.
Birnbaum a relancé les ventes en partie avec une prise d’attention: une campagne de marketing qui a critiqué Coca Cola Co. et PepsiCo Inc. pour le gaspillage de bouteilles et a attiré des menaces de poursuites de la part de Big Soda qu’il a heureusement annoncé. », se souvient-il, en sirotant de l’eau nouvellement gazéifiée au siège de SodaStream à l’extérieur de Tel-Aviv, un endroit joyeux décoré de photos de bulles géantes roses et bleues.
Au cours d’un déjeuner dans un restaurant houmous local, Birnbaum produit sa propre sauce à l’ail dans un récipient en plastique et parle de la façon dont SodaStream est venu à la paix sur le marché. La bosse de vente de soda a signifié qu’il a dû embaucher plus de travailleurs dans son usine de Mishor Adumim, un parc industriel en Cisjordanie. Peu d’Israéliens ont postulé, donc Birnbaum a décidé de faire venir des Palestiniens, bien qu’il sache que certains employés pourraient rechigner. Le terrorisme continuait, dit-il. Les Juifs penseraient que si vous prenez des Palestiniens, ils se font exploser. Birnbaum a installé un détecteur de métal à l’entrée de l’usine et il a également annulé une proposition selon laquelle seuls les Palestiniens auraient à le traverser, ce qui est obligatoire pour tout le monde. Il dit que trois employés israéliens ont démissionné plutôt que de travailler à côté des Arabes.
Birnbaum se dit surpris par les bons employés que les travailleurs palestiniens se sont révélés être. d’entre eux ne prend jamais un jour de maladie, il s’émerveille. Bientôt, ils ont constitué le plus grand groupe ethnique parmi les usines 1400 travailleurs. Birnbaum était ravi de constater qu’en dépit de leur animosité historique, les Palestiniens et les Israéliens se mélangeaient bien au travail. Ce n’était pas grâce à une gestion intelligente. Je ne savais pas ce que nous faisions, dit-il. Au contraire, cela s’est produit naturellement. coque samsung a5 2016 silicone Il le compare à la découverte de la pénicilline..